dimanche 30 août 2020

texte de la Fondation Rodhain

 texte de la Fondation Rodhain



Au cours de différents échanges, de nombreux chrétiens m’ont dit leur malaise à employer le mot « pauvres », proposé par le pape pour la Journée mondiale des pauvres

Il convient de se poser quelques questions.

 

-          Qui est mal à l’aise avec ce mot ? Les « pauvres » eux-mêmes revendiquent ce titre. Ils savent ce que veut dire vivre sans toit, sans argent, sans santé, sans protection. Ils savent qu’ils sont entendus de Dieu quand ils crient vers Lui et ils ne se gênent pas pour le faire comme le psalmiste… Ils se savent aimés de Dieu et non méprisés par Lui. Le terme générique de « pauvre » ne les gêne pas ; c’est la pauvreté ou le mépris qui les fait souffrir.

Les personnes plus privilégiées ont l’impression de jeter l’opprobre sur le pauvre, de le juger, le classifier, le dévaloriser en employant ce mot. Elles veulent d’abord le reconnaître comme un semblable, un frère sans l’étiqueter d’une manière qu’elles jugent dévalorisante. C’est très louable mais est-ce vraiment le bon moyen ? qui a dit que les frères étaient tous semblables et se ressemblaient ? ils font partie de la même famille mais n’y ont pas tous le même positionnement. En gommant cette différence de statut, on élimine aussi la personne du pauvre qui n’a plus aucune caractéristique particulière. Si nous sommes vraiment tous pareils pourquoi faire une Journée Mondiale des Pauvres ? il aurait fallu une journée mondiale de l’humilité. En refusant un vocabulaire précis, on risque d’éliminer l’objet…

 

-          Sommes-nous tous pauvres ? Oui bien sûr, si on entend le mot pauvres dans le sens « petits et faibles » devant le Seigneur, encore plus si on entend « pêcheurs ». Il est bon de reconnaitre l’amour si puissant de Dieu et de s’émerveiller que tant d’amour puisse concerner l’humanité avec ses faiblesses, ses lâchetés, ses compromissions et aussi ses espoirs et ses réalisations fraternelles. Mais avec la Journée Mondiale des Pauvres, le pape veut attirer l’attention sur ceux qui manquent de l’essentiel ou d’une partie de l’essentiel ; pas sur le chemin spirituel que chacun, chacune doit faire pour se reconnaître petit devant Dieu. Le chemin spirituel proposé par le pape est celui de l’écoute et du partage avec des pauvres réels : écouter ce que ceux et celles qui vivent la misère ou l’exclusion ont à dire du rapport à la pauvreté, à la vie, à Dieu. Partager un repas, faire connaissance et échanger tout simplement. Les pauvres ne sont pas des saints mais ils connaissent la pauvreté concrètement. Ils invitent à un véritable chemin de conversion. La pauvreté du cœur ne se confond pas avec la pauvreté tout court.

 

-          Comment le mot pauvre est-il employé dans la bible ? Bien souvent de manière très concrète. Le pauvre manque de nourriture ou de vêtement ; il manque de protection (veuve, orphelin, étranger) et n’arrive pas à faire valoir ses droits. La bible dénonce ceux qui exploitent ou oppriment le pauvre. La pauvreté est à combattre parce que le pauvre est un humain qui ne mérite pas de vivre dans des conditions dégradantes.

Parce que Dieu est Père de l’ensemble de la famille humaine, les chrétiens sont invités à lutter contre l’injustice et à aider leurs frères et sœurs qui en ont besoin. Jésus apporte le salut pour tous, même pour les pauvres... La persistance de la pauvreté dans le monde est un stimulant pour continuer à inventer des solutions plutôt que pour se décourager. L’évangile est une vraie bonne nouvelle pour les pauvres qui y sont écoutés, soulagés et sauvés. Le pape leur a donné la responsabilité de partager leurs découvertes avec tous.

Pour parler de la Journée Mondiale des Pauvres, la page d’évangile la plus signifiante est sans doute celle du lavement des pieds : « Vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous ».

 

Christine Gilbert, directrice de la Fondation Rodhain

samedi 29 août 2020

La crise au Liban

 Le Liban connaît une crise économique et financière sans précédent qui a précipité le pays au bord de l'effondrement. La crise alimentaire est bien là. Et le système agricole conventionnel est à bout de souffle.

Pour venir en aide aux paysans Libanais et aux réfugiés Syriens qui sont nombreux au Liban, Serge et ses amis ont créé la ferme école "Buzuruna Juzuruna": "Nos graines sont nos racines".


Depuis 2015, le réseau Buzuruna Juzuruna "Nos graines sont nos racines" développe différents projets agricoles au Liban : banque de semence de Taanayel ; ferme-école de Saadnayel ; jardins urbains dans la région de Beyrouth ; jardins-potagers dans les camps de réfugiés, etc. Ce réseau cherche à promouvoir les techniques et savoir-faire de l’agriculture durable au Liban, par des formations courte ou longue au sein de la ferme-école, des sessions de sensibilisations, l’échange de pratique, etc. Dans le cadre de ces formations, l’association vise également à créer, harmoniser, traduire des curriculums de formation sur les techniques de l’agriculture « intégrée » accessible à tous et pédagogiques, puis à viser à leur diffusion au plus grand nombre. Un accent particulier est mis sur la production, multiplication, ré-adaptation et sélection de variétés de semences paysannes du Moyen-Orient, au sein des deux hectars de la ferme de Saadnayel, sur un mode expérimental (test de germination, test d’associations culturales, recettes de pesticides et fertilisants, techniques agricoles…) Enfin, en marge de ces activités, l’association produit, de manière biologique : semence paysannes, plants, légumes, fruits, fleurs, aromatiques, produits alimentaires transformés et intrants agricoles (biopesticides ou biofertilisants) – destinés ensuite à la distribution, à l’échange ou à la vente.

mardi 11 août 2020

Conférence

A savoir et à faire savoir !

Mercredi 12 août 2020 à 20h30

Eglise St Michel – Les Sables


Le Père Jean-Philippe a fondé plusieurs associations au service des plus exclus. Son apostolat est tourné vers les SDF, les prostituées et les toxicomanes.

Du premier camping-car du bois de Boulogne à la maison d’accueil Magdalena, en passant par les pèlerinages à Lourdes, le Père Jean-Philippe nous fera découvrir les réalités de l’accompagnement des personnes prostituées

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